mardi 10 mars 2020

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT ET DE GESTION DE LA PÊCHE CÔTIÈRE EN PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE
Lindsay Chapman, Sean Baxter & Garry Preston
À l’heure actuelle, deux grands projets de gestion et de développement de la pêche côtière sont mis en œuvre en Papouasie-NouvelleGuinée. Ces deux projets sont menés de pair et se complètent, et leur réalisation s’appuie sur les résultats de projets de développement des pêcheries nationales conduits précédemment dans le pays. Projet de développement de la pêche côtière en milieu rural
Le projet de développement de la pêche côtière en milieu rural est un projet financé par l'Union européenne, qui a démarré en PapouasieNouvelle-Guinée au milieu de 2002. Ce projet concerne sept sites situés dans des provinces différentes,
Alotau, Buka, Daru, Kavieng, Lae, Madang et Port-Moresby (figure 1), et doit durer cinq ans. Il vise les principaux buts suivants : développer la pêche des lutjanidés en eau profonde et, en conséquence, alléger la pression de pêche sur les stocks de poissons récifaux, établir des liens entre les pêcheurs et des partenaires du secteur privé intervenant en faveur du développement d’une pêche artisanale, développer ou installer des usines de transformation du poisson afin d’améliorer la qualité, la manipulation et la commer
cialisation du poisson, ouvrir des débouchés à l’exportation par l’intermédiaire des partenaires du secteur privé afin d’augmenter les revenus financiers des pêcheurs, et créer un fonds renouvelable grâce à l’approbation de prêts pour la construction de nouveaux bateaux, étant donné que les autres prêts sont remboursés.
Au titre du projet de développement de la pêche côtière en milieu rural, un petit bateau de pêche artisanale, inspiré du SPD 27 Yamaha en fibre de verre de 8,2 mètres, a été construit. On a vu cette forme de coque à plusieurs endroits en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 90 et, sur ce type de bateau, le moteur diesel est monté au centre du bateau, il y a une cabine au-dessus du moteur, une petite glacière et quatre moulinets samoans, deux à l’avant et deux à l’arrière (figure 2).
Le nouveau bateau, ELA82, de 8,2 mètres de longueur (figures 3 et 4),
Figure 1 : Carte de Papouasie-NouvelleGuinée, avec les 7 sites concernés
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est en fibre de verre et a été construit dans un chantier local, Samarai Plastics, dans la baie de Milne. Il a une cabine standard, équipée d’une radio VHF et d’un compas. Son mode de propulsion est un moteur diesel Yamaha ME 200, de 47 cv et à trois cylindres. Entre le bloc moteur et la cabine, est fixé un bac à glace ou à poisson en fibre de verre, d’une contenance de 1,4 m3. Ce bac est muni d’une cloison anti-roulis qui est une sorte de compartiment destiné à empêcher les déplacements du poisson lorsque celui-ci est immergé dans de la saumure glacée. Le bateau est équipé de quatre moulinets de type samoan, montés avec lignes et hameçons, etc., de deux lignes de 500 mètres, d’un grappin et d’une ligne de mouillage d’ancre de 440 mètres, de lignes pour la pêche à la traîne et d’un ensemble complet d’équipement de sécurité en mer (gilets de sauvetage, fusées éclairantes, etc.). Le coût total du navire et de l’engin de pêche s’élève à 133 000 kinas de Papouasie-Nouvelle-Guinée (PGK) (soit approximativement 44 300 dollars des ÉtatsUnis d'Amérique), et c’est « l’armement global de départ » des pêcheurs qui doivent bénéficier du projet.
Le projet prévoit trois mécanismes de prêt, l’un en faveur des pêcheurs qui sont membres d’une association de pêcheurs (système de micro-crédit) et qui doit leur servir à perfectionner leur bateau et leur équipement de pêche, un autre (prêt de plus grande importance) destiné au secteur de la transformation du poisson, par exemple, à des partenaires du secteur privé, et, enfin, le dernier, intéressant des pêcheurs désireux d’acheter le bateau conçu dans le cadre du projet (prêt pour l’armement global de départ). Le prêt le plus important destiné à la filière de la transformation du pois
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Figure 2 (haut) : Type de bateau utilisé dans les années 90 pour le développement de la pêche des lutjanidés en eau profonde Figure 3 (milieu) : Les nouveaux bateaux de type ELA 82 à Kavieng Figure 4 (bas) : L’engin de pêche tel qu’il se présente sur le nouveau ELA 82
son et aux partenaires du secteur privé est un prêt commercial, accordé par un établissement bancaire local, à un taux d’intérêt négocié, généralement légèrement inférieur au taux du marché étant donné que le prêt est garanti par le projet. Grâce à ce crédit, une usine de transformation a pu se construire à
Madang, et deux autres ont été modernisées à Lae et à Kavieng. D’autres usines devraient être implantées à d’autres endroits, lorsque des candidats appropriés se présenteront.
Les prêts en faveur des pêcheurs qui démarrent (pour l’achat du
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bateau et de l’engin de pêche décrits plus haut) ne sont pas soumis au paiement d’intérêt et sont accordés pour une période de trois àcinq ans. Un fonds renouvelable a été créé dans le cadre d’un financement central pour l’alimentation de ces crédits. Toutefois, tout pêcheur habilité à recevoir ce prêt doit déposer une caution de 500 kinas (qui est perdue si le bateau lui est repris) et doit avoir un fonds de roulement d’au moins 1 000 kinas pour acheter du carburant, des appâts et de la glace pour la première ou les deux premières marées.
La procédure à suivre par les pêcheurs souscrivant un prêt global de départ, en chaque endroit, est clairement établie dans le cahier des charges du projet. Tout d’abord, il faut trouver des partenaires du secteur privé pouvant intervenir dans cette transaction, en chaque lieu de réalisation du projet. À cette fin, les responsables du projet lancent un appel d’offres auprès du secteur privé. En même temps, ils créent une association de pêcheurs, ou travaillent avec des associations existantes et les renforcent, à chaque endroit. Une commission provinciale des prêts, comprenant des parties prenantes de la région, est également créée. L’École nationale des métiers de la mer participe contractuellement au projet en dispensant le cours de techniques de pêche artisanale, sanctionné par un brevet, et celui intitulé « Start your own business » (« Créez votre propre entreprise »), à chaque site du projet. Les pêcheurs, pendant qu’ils suivent ces cours, peuvent alors solliciter un prêt pour démarrer leur activité, leur candidature étant étudiée par la Commission provinciale des prêts. Les candidats retenus reçoivent alors l’armement global (bateau et équipement de pêche) et sont mis en contact avec les partenaires du secteur privé pour collaborer avec eux. Les responsables du projet les aident alors à monter l’engin de pêche et à faire des essais de pêche, ou les forment, si nécessaire.
Les partenaires du secteur privé ont, quant à eux, de nombreux rôles à jouer dans la gestion générale de chaque entreprise de pêche à laquelle ils sont mêlés. Soit ils pren
nent en charge l’entretien du navire au moyen de leurs propres ressources, soit ils le sous-traitent à un atelier de la région qu’ils aident, au besoin, dans la prestation de ses services. Les partenaires du secteur privé s’occupent également de la comptabilité et des finances de l’entreprise de pêche. Lorsque le poisson est débarqué dans leur entrepôt, il est pesé, et la société partenaire délivre un récépissé où sont indiqués le poids des poissons par espèce et la valeur des prises. La société partenaire déduit tous les frais d’exploitation du rendement de l’opération de pêche, verse la somme correspondant au remboursement du prêt dans le fonds renouvelable et, soit conserve le solde au nom du propriétaire du bateau, soit le vire sur le compte du propriétaire du bateau.
À ce jour, sept prêts globaux de départ ont été approuvés, et les bateaux et engins de pêche fournis, trois à Lae et quatre à Kavieng. Les trois bateaux ayant leur port d’attache à Lae sortent en mer depuis le milieu de 2004. Un exploitant fait merveille et a un crédit de plus de 10 000 kinas auprès du partenaire du secteur privé, après quatre mois d’activité. Une chose intéressante à signaler en ce qui concerne la pêche à Lae, les pêcheurs bénéficiant du projet non seulement pêchent euxmêmes, mais ils achètent aussi du poisson sur site à des pêcheurs locaux embarqués sur des pirogues et de petites embarcations. Ils ont ainsi pu débarquer des prises de 3 à 4tonnes en moins d’une semaine.
À Kavieng, les quatre bateaux viennent tout juste de commencer à sortir en mer. Au bout de leur première semaine de pêche, trois ont débarqué des captures d’un poids total de 1 400 kg, dont 75 % étaient des lutjanidés pêchés en eau profonde (figure 5).
Le projet est également mis en œuvre à Madang mais, là, les bateaux sont des embarcations locales modifiées de 7 mètres, équipées de moteurs hors-bord de 30 cv. Ces bateaux ont une glacière encastrée dans un recoin du pont. Neuf de ces bateaux ont été mis à la disposition des pêcheurs au titre du prêt dont six sont en service.
Dans le cadre du projet, douze dispositifs de concentration du poisson (DCP) ont été mouillés en février 2004, quatre au large de Lae, quatre au large de Madang et quatre au large de Port-Moresby. Ceux qui sont mouillés au nord sont conçus selon le modèle philippin payao, avec un cordage en polypropylène de 16 mm et une bouée en acier, tandis que ceux qui sont au large de Port-Moresby sont les DCP types de la CPS, du modèle employé dans l’océan Indien. Les DCPont été mouillés à au moins 10 milles nautiques des côtes, et il semble que, à Madang, ils soient actuellement davantage utilisés par les pêcheurs de plaisance locaux que par les pêcheurs bénéficiant du projet, tandis qu’à Lae, ils sont plus exploités par les pêcheurs du projet. Plusieurs DCPont été perdus.
Parmi les futures activités à mener dans le cadre du projet de développement de la pêche côtière en milieu rural, figure l’achèvement de trois bateaux supplémentaires, qui seront livrés aux heureux candidats, à Lae. Il est prévu de construire dix autres bateaux en 2005 et, à partir du deuxième semestre 2005, les bateaux seront fournis dans le cadre d’un achat direct à partir du fonds de crédits. Des marchés aux poissons seront construits à Kavieng et à Buka, et ceux de Lae et de Daru seront probablement agrandis, tandis que des usines de transformation seront construites ou modernisées à Lae et
Figure 5 : Prises de lutjanidés en eau profonde débarqués à Kavieng d’un bateau du projet
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à Madang, au titre du mécanisme de prêt plus important. La composante Pêche des lutjanidés en eau profonde sera également étendue à d’autres sites de pêche en 2005.
Il est également prévu d’élaborer des plans d’utilisation des ressources à mettre en œuvre à Madang et à Lae, en collaboration étroite avec les responsables du projet de développement et de gestion de la pêche côtière. Le projet de développement de la pêche côtière en milieu rural, quant à lui, est centré sur la gestion de la pêche des lutjanidés en eau profonde et vise la certification des produits de la pêche par le Marine Stewardship Council, celui-ci agissant dans le cadre de son plan à long terme concernant le développement des marchés de l’exportation de poissons de grande qualité. Projet de développement et de gestion de la pêche côtière
Le projet de développement et de gestion de la pêche côtière est un projet financé par la Banque asiatique de développement (BAsD) qui a démarré en août 2003 et dont la mise en œuvre devrait durer jusqu’au milieu de 2007. Il concernera quatre sites, dans quatre provinces différentes, Alotau, Daru, Kavieng et Lae. Ce projet comprend deux volets, le développement des infrastructures et la fourniture d’un soutien en matière de gestion de la pêche et de développement des capacités. Au titre de la composante infrastructurelle, il est prévu de construireun quai pour les thoniers
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et une jetée pour les petites embarcations à Lae, une jetée pour les petites embarcations à Daru, une jetée semblable et des installations à terre connexes à Alotau, dans la baie de Milne, et des locaux pour la recherche halieutique sur l’île de Nago, dans la province de NouvelleIrlande. Les infrastructures devant servir le développement des pêcheries nationales à Kavieng (figure 6) ont été mises en place dans le cadre de l’exécution d’un projet de développement précédent, également financé par la BAsD.
Le volet concernant la gestion de la pêche et le développement des capacités vise à améliorer la gestion de la pêche côtière de manière à assurer la pérennité des profits que la Papouasie-Nouvelle-Guinée tire de ses ressources halieutiques. Il est prévu d’intervenir dans trois des mêmes zones concernées par le projet de développement en milieu rural (Alotau, Kavieng et Lae), de manière à compléter les activités menées au titre de ce projet et de maximiser les bénéfices tirés de la réalisation des deux projets dans ces zones. Les acteurs de la réalisation du projet sont basés à l'École nationale des métiers de la mer à Kavieng, le travail préliminaire étant effectué dans la province de Nouvelle-Irlande.
L’amélioration de la gestion de la pêche et le développement des capacités supposent une action dans quatre domaines stratégiques, à savoir : le renforcement institutionnel de la gestion de la pêche côtière;
l’évaluation et la surveillance des ressources halieutiques côtières ; l’amélioration de la circulation des informations ; et la participation des communautés à la gestion et au développement de la pêche. Les activités et travaux entrepris s’inscrivent dans ces quatre domaines d’action.
1. Renforcement institutionnel de la gestion de la pêche côtière
Cela inclut :
• la conduite de cours de formation sur la gestion de la pêche à l’intention de personnes provenant d’administrations publiques, d’organisations non gouvernementales et d’entreprises concernées, • l’adaptation de la législation en matière de pêche à l’appui de la gestion de la pêche au niveau local, • la création d’associations de parties prenantes, • la création de comités consultatifs provinciaux en matière de pêche, et • l’élaboration de plans d’action en faveur de la pêche, à l’échelle des provinces.
Un cours de remise à niveau a été donné à l'École des métiers de la mer, à l’intention des agents du service des pêches provincial de Nouvelle-Irlande, d’observateurs des opérations de pêche, d’échantillonneurs au port et de représentants d’ONG. Les matières de ce cours ont été l’informatique, la qualité du poisson et l’hygiène de la transformation des produits de la mer, la sécurité sanitaire des produits de la mer et la gestion de petites entreprises. Les premiers cours de formation sur la gestion de la pêche ont commencé à la fin d’octobre 2004 et ont traité des aspects théoriques de la gestion de la pêche (biologiques, économiques et techniques), ainsi que des techniques de vulgarisation et de communication, et des façons de nouer des relations de travail avec les pêcheurs des communautés locales (organisation et animation de réunions, etc.).
L’adaptation de la législation en matière de pêche à l’appui de la gestion de la pêche locale a commencé en octobre 2004. Il s’agissait d’étu
Figure 6 : Complexe portuaire à Kavieng, dont la construction a été financée par la BAsD en 2002
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dier la législation en vigueur, sur le plan de la participation à la gestion de la pêche aux niveaux les plus bas des services publics, ainsi que les initiatives menées parallèlement en matière de gestion de l’environnement à l’échelle locale. Cette étude permettra d’élaborer des textes de loi appropriés et de concevoir des moyens d’intervenir en faveur de la gestion de la pêche, à cette échelle.
2. Évaluation et surveillance des ressources halieutiques côtières
Ces activités comprennent :
• la préparation d’inventaires des ressources, • la cartographie des habitats, • la conduite d’inventaires des ressources, et • des enquêtes socioéconomiques et auprès des ménages.
Une observation des débarquements des petits pêcheurs et de leurs ventes de poissons sur les marchés locaux, les étals au bord des routes et aux acheteurs a commencé en mai 2004, en Nouvelle-Irlande. Ce travail d’observation est conduit par des agents du service des pêches provincial, des observateurs et des échantillonneurs au port, qui ont été formés dans le cadre du cours de remise à niveau susmentionné. Toutes ces personnes recueillent des informations qui comprennent la désignation des espèces de poissons et la longueur de chaque poisson mesuré. Plusieurs bases de données ont été constituées. Ces informations y sont saisies, et une analyse préliminaire des données des six premiers mois est prévue en novembre 2004. Il est également prévu de commencer les inventaires des ressources en 2005.
L’enquête socioéconomique de référence en province de NouvelleIrlande a été conduite de la mi-août au début d’octobre 2004, après la tenue d’un atelier de formation à l’intention des enquêteurs. Trois groupes de trois enquêteurs ont été formés et ont travaillé pendant six semaines en interrogeant 800 ménages environ de 21 communes situées dans le nord de la province de Nouvelle-Irlande.
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Des bases de données ont été constituées, les données saisies, et leur analyse devrait s’achever en novembre 2004. Dans le cadre des enquêtes socioéconomiques et des études de marché décrites ci-dessus, la répartition géographique des zones de pêche, des captures, de l’effort de pêche et des marchés fait aussi l’objet d’études aux fins de l’analyse. En outre, la recherche comprend la consultation et l’exploitation, si possible, des données publiées et historiques (registres des achats et des ventes) communiquées par certains mareyeurs locaux.
3. Amélioration de la circulation des informations
Cette activité comprend :
• l’amélioration de l’accès aux sources d’information, • l’établissement de fiches répertoriant et décrivant les ressources de la province, • l’élaboration de supports d’information et de sensibilisation, • la mise en place de mécanismes de surveillance des ressources, et • la création d’un site Web sur la pêche par le service national des pêches.
Les responsables du projet travaillent actuellement à l’élaboration de supports d’information à l’intention du grand public, notamment des émissions de radio, des films vidéo et des publications. On s’emploie actuellement à retranscrire en anglais et en Tok pisin 26 émissions de 15 à 20 minutes. Quatre films traitant des différents aspects de la gestion de la pêche sont en cours de réalisation, et deux films sous la forme de spectacles de marionnettes sont presque achevés. Une bande dessinée montrant les risques qu’encourent les gens de mer de contracter le VIH/SIDA est terminée. Une autre bande dessinée sur la sécurité en mer a été commandée, et un livre sur la conservation des récifs est sur le point d’être achevé. En outre, la bibliothèque et le site Web du service national des pêches ont été enrichis de manière à augmenter la quantité d’informations à la disposition d’utilisateurs potentiels.
4. Participation des communautés locales au développement et à la gestion de la pêche
Àcette fin, il s’agit :
• de faire prendre conscience aux populations de l’importance de gérer les ressources halieutiques, • de promouvoir les petites entreprises, • de donner une formation pratique aux femmes, • de mouiller des DCP, et • de former des groupes de pêcheurs chargés de faire connaître à leurs pairs les dangers du VIH/SIDA.
Le premier cours de formation officiel dans ce domaine a commencé à la fin d’octobre 2004, et d’autres cours sont prévus ultérieurement. Le projet en lui-même vise à mieux faire connaître aux populations les aspects relatifs à la gestion des ressources halieutiques, à les aider à résoudre les problèmes qu’elles rencontrent dans ce domaine, et à soutenir la création d’associations villageoises. Un autreobjectif à atteindre consiste dans la détermination de trois ou quatre collectivités où un système de gestion et de surveillance des ressources halieutiques à l’échelle de la communauté pourrait être mis en place, expérimenté et servir de modèle de démonstration pour promouvoir le principe de gestion communautaire en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
D’après les résultats obtenus dans la province de Kavieng, il apparaît que le projet de développement et de gestion de la pêche côtière porte des fruits, les pouvoirs publics, les autorités provinciales et le secteur privé apportant leur plein appui, aussi bien à ce projet qu’au projet de développement de la pêche côtière en milieu rural

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