mardi 10 mars 2020

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT ET DE GESTION DE LA PÊCHE CÔTIÈRE EN PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE 
cialisation du poisson, ouvrir des débouchés à l’exportation par l’in- termédiaire des partenaires du sec- teur privé afin d’augmenter les revenus financiers des pêcheurs, et créer un fonds renouvelable grâce à l’approbation de prêts pour la construction de nouveaux bateaux, étant donné que les autres prêts sont remboursés. 
À l’heure actuelle, deux grands pro- jets de gestion et de développement de la pêche côtière sont mis en œuvre en Papouasie-Nouvelle- Guinée. Ces deux projets sont menés 
Lindsay Chapman, Sean Baxter & Garry Preston 
de pair et se complètent, et leur réa- lisation s’appuie sur les résultats de projets de développement des pêcheries nationales conduits précé- demment dans le pays. 
Projet de développement de la pêche côtière en milieu rural 
Le projet de développement de la pêche côtière en milieu rural est un projet financé par l'Union euro- péenne, qui a démarré en Papouasie- Nouvelle-Guinée au milieu de 2002. Ce projet concerne sept sites situés dans des provinces différentes, 
Alotau, Buka, Daru, Kavieng, Lae, Madang et Port-Moresby (figure 1), et doit durer cinq ans. Il vise les principaux buts suivants : dévelop- per la pêche des lutjanidés en eau profonde et, en conséquence, alléger la pression de pêche sur les stocks de poissons récifaux, établir des liens entre les pêcheurs et des partenaires du secteur privé intervenant en faveur du développement d’une pêche artisanale, développer ou ins- taller des usines de transformation du poisson afin d’améliorer la qua- lité, la manipulation et la commer- 
cialisation du poisson, ouvrir des débouchés à l’exportation par l’in- termédiaire des partenaires du sec- teur privé afin d’augmenter les revenus financiers des pêcheurs, et créer un fonds renouvelable grâce à l’approbation de prêts pour la construction de nouveaux bateaux, étant donné que les autres prêts sont remboursés. 
cialisation du poisson, ouvrir des débouchés à l’exportation par l’in- termédiaire des partenaires du sec- teur privé afin d’augmenter les revenus financiers des pêcheurs, et créer un fonds renouvelable grâce à l’approbation de prêts pour la construction de nouveaux bateaux, étant donné que les autres prêts sont remboursés. 
Au titre du projet de développe- ment de la pêche côtière en milieu rural, un petit bateau de pêche arti- sanale, inspiré du SPD 27 Yamaha en fibre de verre de 8,2 mètres, a été construit. On a vu cette forme de coque à plusieurs endroits en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 90 et, sur ce type de bateau, le moteur diesel est monté au centre du bateau, il y a une cabine au-dessus du moteur, une petite glacière et quatre moulinets samoans, deux à l’avant et deux à l’arrière (figure 2). 
Au titre du projet de développe- ment de la pêche côtière en milieu rural, un petit bateau de pêche arti- sanale, inspiré du SPD 27 Yamaha en fibre de verre de 8,2 mètres, a été construit. On a vu cette forme de coque à plusieurs endroits en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 90 et, sur ce type de bateau, le moteur diesel est monté au centre du bateau, il y a une cabine au-dessus du moteur, une petite glacière et quatre moulinets samoans, deux à l’avant et deux à l’arrière (figure 2). 
Au titre du projet de développe- ment de la pêche côtière en milieu rural, un petit bateau de pêche arti- sanale, inspiré du SPD 27 Yamaha en fibre de verre de 8,2 mètres, a été construit. On a vu cette forme de coque à plusieurs endroits en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 90 et, sur ce type de bateau, le moteur diesel est monté au centre du bateau, il y a une cabine au-dessus du moteur, une petite glacière et quatre moulinets samoans, deux à l’avant et deux à l’arrière (figure 2). 
Au titre du projet de développe- ment de la pêche côtière en milieu rural, un petit bateau de pêche arti- sanale, inspiré du SPD 27 Yamaha en fibre de verre de 8,2 mètres, a été construit. On a vu cette forme de coque à plusieurs endroits en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 90 et, sur ce type de bateau, le moteur diesel est monté au centre du bateau, il y a une cabine au-dessus du moteur, une petite glacière et quatre moulinets samoans, deux à l’avant et deux à l’arrière (figure 2). 
Au titre du projet de développe- ment de la pêche côtière en milieu rural, un petit bateau de pêche arti- sanale, inspiré du SPD 27 Yamaha en fibre de verre de 8,2 mètres, a été construit. On a vu cette forme de coque à plusieurs endroits en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 90 et, sur ce type de bateau, le moteur diesel est monté au centre du bateau, il y a une cabine au-dessus du moteur, une petite glacière et quatre moulinets samoans, deux à l’avant et deux à l’arrière (figure 2). 
Au titre du projet de développe- ment de la pêche côtière en milieu rural, un petit bateau de pêche arti- sanale, inspiré du SPD 27 Yamaha en fibre de verre de 8,2 mètres, a été construit. On a vu cette forme de coque à plusieurs endroits en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 90 et, sur ce type de bateau, le moteur diesel est monté au centre du bateau, il y a une cabine au-dessus du moteur, une petite glacière et quatre moulinets samoans, deux à l’avant et deux à l’arrière (figure 2). 
Le nouveau bateau, ELA 82, de 8,2 mètres de longueur (figures 3 et 4), 
Le nouveau bateau, ELA 82, de 8,2 mètres de longueur (figures 3 et 4), 
Figure 1 : Carte de Papouasie-Nouvelle- Guinée, avec les 7 sites concernés 
32 Lettre d’information sur les pêches #110 – Juillet/Septembre 2004 
PROJETS DE DÉVELOPPEMENT ET DE GESTION DE LA PÊCHE CÔTIÈRE EN PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE 
est en fibre de verre et a été construit dans un chantier local, Samarai Plastics, dans la baie de Milne. Il a une cabine standard, équipée d’une radio VHF et d’un compas. Son mode de propulsion est un moteur diesel Yamaha ME 200, de 47 cv et à trois cylindres. Entre le bloc moteur et la cabine, est fixé un bac à glace ou à poisson en fibre de verre, d’une contenance de 1,4 m3. Ce bac est muni d’une cloison anti-roulis qui est une sorte de compartiment des- tiné à empêcher les déplacements du poisson lorsque celui-ci est immergé dans de la saumure glacée. Le bateau est équipé de quatre mou- linets de type samoan, montés avec lignes et hameçons, etc., de deux lignes de 500 mètres, d’un grappin et d’une ligne de mouillage d’ancre de 440 mètres, de lignes pour la pêche à la traîne et d’un ensemble complet d’équipement de sécurité en mer (gilets de sauvetage, fusées éclairantes, etc.). Le coût total du navire et de l’engin de pêche s’élève à 133 000 kinas de Papouasie-Nou- velle-Guinée (PGK) (soit approxi- mativement 44 300 dollars des États- Unis d'Amérique), et c’est « l’arme- ment global de départ » des pêcheurs qui doivent bénéficier du projet. 
Le projet prévoit trois mécanismes de prêt, l’un en faveur des pêcheurs qui sont membres d’une association de pêcheurs (système de micro-cré- dit) et qui doit leur servir à perfec- tionner leur bateau et leur équipe- ment de pêche, un autre (prêt de plus grande importance) destiné au secteur de la transformation du poisson, par exemple, à des parte- naires du secteur privé, et, enfin, le dernier, intéressant des pêcheurs désireux d’acheter le bateau conçu dans le cadre du projet (prêt pour l’armement global de départ). Le prêt le plus important destiné à la filière de la transformation du pois- 
Figure 2 (haut) : Type de bateau utilisé dans les années 90 pour le développement de la pêche des lutjanidés en eau profonde 
Figure 3 (milieu) : Les nouveaux bateaux de type ELA 82 à Kavieng 
Figure 4 (bas) : L’engin de pêche tel qu’il se présente sur le nouveau ELA 82 
son et aux partenaires du secteur privé est un prêt commercial, accordé par un établissement ban- caire local, à un taux d’intérêt négo- cié, généralement légèrement infé- rieur au taux du marché étant donné que le prêt est garanti par le projet. Grâce à ce crédit, une usine de transformation a pu se construire à 
33 Lettre d’information sur les pêches #110 – Juillet/Septembre 2004 
Madang, et deux autres ont été modernisées à Lae et à Kavieng. D’autres usines devraient être implantées à d’autres endroits, lors- que des candidats appropriés se présenteront. 
Madang, et deux autres ont été modernisées à Lae et à Kavieng. D’autres usines devraient être implantées à d’autres endroits, lors- que des candidats appropriés se présenteront. 
Les prêts en faveur des pêcheurs qui démarrent (pour l’achat du 
Les prêts en faveur des pêcheurs qui démarrent (pour l’achat du 
PROJETS DE DÉVELOPPEMENT ET DE GESTION DE LA PÊCHE CÔTIÈRE EN PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE 
bateau et de l’engin de pêche décrits plus haut) ne sont pas sou- mis au paiement d’intérêt et sont accordés pour une période de trois à cinq ans. Un fonds renouvelable a été créé dans le cadre d’un finance- ment central pour l’alimentation de ces crédits. Toutefois, tout pêcheur habilité à recevoir ce prêt doit dépo- ser une caution de 500 kinas (qui est perdue si le bateau lui est repris) et doit avoir un fonds de roulement d’au moins 1 000 kinas pour acheter du carburant, des appâts et de la glace pour la première ou les deux premières marées. 
La procédure à suivre par les pêcheurs souscrivant un prêt global de départ, en chaque endroit, est clairement établie dans le cahier des charges du projet. Tout d’abord, il faut trouver des partenaires du sec- teur privé pouvant intervenir dans cette transaction, en chaque lieu de réalisation du projet. À cette fin, les responsables du projet lancent un appel d’offres auprès du secteur privé. En même temps, ils créent une association de pêcheurs, ou tra- vaillent avec des associations exis- tantes et les renforcent, à chaque endroit. Une commission provin- ciale des prêts, comprenant des par- ties prenantes de la région, est éga- lement créée. L’École nationale des métiers de la mer participe contrac- tuellement au projet en dispensant le cours de techniques de pêche artisanale, sanctionné par un bre- vet, et celui intitulé « Start your own business » (« Créez votre propre entreprise »), à chaque site du pro- jet. Les pêcheurs, pendant qu’ils suivent ces cours, peuvent alors sol- liciter un prêt pour démarrer leur activité, leur candidature étant étu- diée par la Commission provinciale des prêts. Les candidats retenus reçoivent alors l’armement global (bateau et équipement de pêche) et sont mis en contact avec les parte- naires du secteur privé pour colla- borer avec eux. Les responsables du projet les aident alors à monter l’en- gin de pêche et à faire des essais de pêche, ou les forment, si nécessaire. 
Les partenaires du secteur privé ont, quant à eux, de nombreux rôles à jouer dans la gestion générale de chaque entreprise de pêche à laquelle ils sont mêlés. Soit ils pren- 
nent en charge l’entretien du navire au moyen de leurs propres ressour- ces, soit ils le sous-traitent à un ate- lier de la région qu’ils aident, au besoin, dans la prestation de ses ser- vices. Les partenaires du secteur privé s’occupent également de la comptabilité et des finances de l’en- treprise de pêche. Lorsque le pois- son est débarqué dans leur entre- pôt, il est pesé, et la société parte- naire délivre un récépissé où sont indiqués le poids des poissons par espèce et la valeur des prises. La société partenaire déduit tous les frais d’exploitation du rendement de l’opération de pêche, verse la somme correspondant au rembour- sement du prêt dans le fonds renou- velable et, soit conserve le solde au nom du propriétaire du bateau, soit le vire sur le compte du propriétaire du bateau. 
À ce jour, sept prêts globaux de départ ont été approuvés, et les bateaux et engins de pêche fournis, trois à Lae et quatre à Kavieng. Les trois bateaux ayant leur port d’atta- che à Lae sortent en mer depuis le milieu de 2004. Un exploitant fait merveille et a un crédit de plus de 10 000 kinas auprès du partenaire du secteur privé, après quatre mois d’activité. Une chose intéressante à signaler en ce qui concerne la pêche à Lae, les pêcheurs bénéficiant du projet non seulement pêchent eux- mêmes, mais ils achètent aussi du poisson sur site à des pêcheurs locaux embarqués sur des pirogues et de petites embarcations. Ils ont ainsi pu débarquer des prises de 3 à 4 tonnes en moins d’une semaine. 
À Kavieng, les quatre bateaux vien- nent tout juste de commencer à sortir en mer. Au bout de leur première semaine de pêche, trois ont débarqué des captures d’un poids total de 1 400 kg, dont 75 % étaient des lutjanidés pêchés en eau profonde (figure 5). 
Le projet est également mis en œuvre à Madang mais, là, les bateaux sont des embarcations loca- les modifiées de 7 mètres, équipées de moteurs hors-bord de 30 cv. Ces bateaux ont une glacière encastrée dans un recoin du pont. Neuf de ces bateaux ont été mis à la disposition des pêcheurs au titre du prêt dont six sont en service. 
Dans le cadre du projet, douze dis- positifs de concentration du pois- son (DCP) ont été mouillés en février 2004, quatre au large de Lae, quatre au large de Madang et qua- tre au large de Port-Moresby. Ceux qui sont mouillés au nord sont conçus selon le modèle philippin payao, avec un cordage en polypro- pylène de 16 mm et une bouée en acier, tandis que ceux qui sont au large de Port-Moresby sont les DCP types de la CPS, du modèle employé dans l’océan Indien. Les DCP ont été mouillés à au moins 10 milles nauti- ques des côtes, et il semble que, à Madang, ils soient actuellement davantage utilisés par les pêcheurs de plaisance locaux que par les pêcheurs bénéficiant du projet, tan- dis qu’à Lae, ils sont plus exploités par les pêcheurs du projet. Plusieurs DCP ont été perdus. 
Dans le cadre du projet, douze dis- positifs de concentration du pois- son (DCP) ont été mouillés en février 2004, quatre au large de Lae, quatre au large de Madang et qua- tre au large de Port-Moresby. Ceux qui sont mouillés au nord sont conçus selon le modèle philippin payao, avec un cordage en polypro- pylène de 16 mm et une bouée en acier, tandis que ceux qui sont au large de Port-Moresby sont les DCP types de la CPS, du modèle employé dans l’océan Indien. Les DCP ont été mouillés à au moins 10 milles nauti- ques des côtes, et il semble que, à Madang, ils soient actuellement davantage utilisés par les pêcheurs de plaisance locaux que par les pêcheurs bénéficiant du projet, tan- dis qu’à Lae, ils sont plus exploités par les pêcheurs du projet. Plusieurs DCP ont été perdus. 
Dans le cadre du projet, douze dis- positifs de concentration du pois- son (DCP) ont été mouillés en février 2004, quatre au large de Lae, quatre au large de Madang et qua- tre au large de Port-Moresby. Ceux qui sont mouillés au nord sont conçus selon le modèle philippin payao, avec un cordage en polypro- pylène de 16 mm et une bouée en acier, tandis que ceux qui sont au large de Port-Moresby sont les DCP types de la CPS, du modèle employé dans l’océan Indien. Les DCP ont été mouillés à au moins 10 milles nauti- ques des côtes, et il semble que, à Madang, ils soient actuellement davantage utilisés par les pêcheurs de plaisance locaux que par les pêcheurs bénéficiant du projet, tan- dis qu’à Lae, ils sont plus exploités par les pêcheurs du projet. Plusieurs DCP ont été perdus. 
Parmi les futures activités à mener dans le cadre du projet de dévelop- pement de la pêche côtière en milieu rural, figure l’achèvement de trois bateaux supplémentaires, qui seront livrés aux heureux candi- dats, à Lae. Il est prévu de construire dix autres bateaux en 2005 et, à partir du deuxième semestre 2005, les bateaux seront fournis dans le cadre d’un achat direct à partir du fonds de crédits. Des marchés aux poissons seront construits à Kavieng et à Buka, et ceux de Lae et de Daru seront pro- bablement agrandis, tandis que des usines de transformation seront construites ou modernisées à Lae et 
Parmi les futures activités à mener dans le cadre du projet de dévelop- pement de la pêche côtière en milieu rural, figure l’achèvement de trois bateaux supplémentaires, qui seront livrés aux heureux candi- dats, à Lae. Il est prévu de construire dix autres bateaux en 2005 et, à partir du deuxième semestre 2005, les bateaux seront fournis dans le cadre d’un achat direct à partir du fonds de crédits. Des marchés aux poissons seront construits à Kavieng et à Buka, et ceux de Lae et de Daru seront pro- bablement agrandis, tandis que des usines de transformation seront construites ou modernisées à Lae et 
Figure 5 : Prises de lutjanidés en eau profonde débarqués à Kavieng d’un bateau du projet 
Figure 5 : Prises de lutjanidés en eau profonde débarqués à Kavieng d’un bateau du projet 
34 Lettre d’information sur les pêches #110 – Juillet/Septembre 2004 
PROJETS DE DÉVELOPPEMENT ET DE GESTION DE LA PÊCHE CÔTIÈRE EN PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE 
à Madang, au titre du mécanisme 
et une jetée pour les petites embar- de prêt plus important. La compo- cations à Lae, une jetée pour les peti- sante Pêche des lutjanidés en eau tes embarcations à Daru, une jetée profonde sera également étendue à 
semblable et des installations à terre d’autres sites de pêche en 2005. 
connexes à Alotau, dans la baie de Milne, et des locaux pour la recher- Il est également prévu d’élaborer 
che halieutique sur l’île de Nago, des plans d’utilisation des ressour- dans la province de Nouvelle- ces à mettre en œuvre à Madang et Irlande. Les infrastructures devant à Lae, en collaboration étroite avec 
servir le développement des pêche- les responsables du projet de déve- 
ries nationales à Kavieng (figure 6) loppement et de gestion de la pêche 
ont été mises en place dans le cadre côtière. Le projet de développement 
de l’exécution d’un projet de déve- de la pêche côtière en milieu rural, loppement précédent, également quant à lui, est centré sur la gestion 
financé par la BAsD. de la pêche des lutjanidés en eau profonde et vise la certification des 
Le volet concernant la gestion de la produits de la pêche par le Marine 
pêche et le développement des Stewardship Council, celui-ci agis- 
capacités vise à améliorer la gestion sant dans le cadre de son plan à de la pêche côtière de manière à long terme concernant le dévelop- assurer la pérennité des profits que pement des marchés de l’exporta- 
la Papouasie-Nouvelle-Guinée tire tion de poissons de grande qualité. 
de ses ressources halieutiques. Il est prévu d’intervenir dans trois des Projet de développement et de mêmes zones concernées par le pro- gestion de la pêche côtière 
jet de développement en milieu rural (Alotau, Kavieng et Lae), de Le projet de développement et de 
manière à compléter les activités gestion de la pêche côtière est un 
menées au titre de ce projet et de projet financé par la Banque asiati- 
maximiser les bénéfices tirés de la que de développement (BAsD) qui 
réalisation des deux projets dans a démarré en août 2003 et dont la ces zones. Les acteurs de la réalisa- mise en œuvre devrait durer tion du projet sont basés à l'École jusqu’au milieu de 2007. Il concer- 
nationale des métiers de la mer à nera quatre sites, dans quatre pro- 
Kavieng, le travail préliminaire vinces différentes, Alotau, Daru, 
étant effectué dans la province de Kavieng et Lae. Ce projet comprend 
Nouvelle-Irlande. deux volets, le développement des infrastructures et la fourniture d’un 
L’amélioration de la gestion de la soutien en matière de gestion de la 
pêche et le développement des pêche et de développement des 
capacités supposent une action dans capacités. Au titre de la composante 
quatre domaines stratégiques, à infrastructurelle, il est prévu de 
savoir : le renforcement institution- construire un quai pour les thoniers 
nel de la gestion de la pêche côtière ; 
l’évaluation et la surveillance des ressources halieutiques côtières ; l’amélioration de la circulation des informations ; et la participation des communautés à la gestion et au développement de la pêche. Les acti- vités et travaux entrepris s’inscrivent dans ces quatre domaines d’action. 
1. Renforcement institutionnel de la gestion de la pêche côtière 
Cela inclut : 
• la conduite de cours de formation sur la gestion de la pêche à l’inten- tion de personnes provenant d’ad- ministrations publiques, d’organi- sations non gouvernementales et d’entreprises concernées, • l’adaptation de la législation en matière de pêche à l’appui de la gestion de la pêche au niveau local, 
• la création d’associations de parties prenantes, • la création de comités consulta- tifs provinciaux en matière de pêche, et 
• l’élaboration de plans d’action en faveur de la pêche, à l’échelle des provinces. 
Un cours de remise à niveau a été donné à l'École des métiers de la mer, à l’intention des agents du ser- vice des pêches provincial de Nouvelle-Irlande, d’observateurs des opérations de pêche, d’échantil- lonneurs au port et de représen- tants d’ONG. Les matières de ce cours ont été l’informatique, la qua- lité du poisson et l’hygiène de la transformation des produits de la mer, la sécurité sanitaire des pro- duits de la mer et la gestion de peti- tes entreprises. Les premiers cours de formation sur la gestion de la pêche ont commencé à la fin d’octo- bre 2004 et ont traité des aspects théoriques de la gestion de la pêche (biologiques, économiques et tech- niques), ainsi que des techniques de vulgarisation et de communication, et des façons de nouer des relations de travail avec les pêcheurs des communautés locales (organisation et animation de réunions, etc.). 
L’adaptation de la législation en 
Figure 6 : Complexe portuaire à Kavieng, dont la construction a été financée par la BAsD en 2002 
matière de pêche à l’appui de la ges- tion de la pêche locale a commencé en octobre 2004. Il s’agissait d’étu- 
35 Lettre d’information sur les pêches #110 – Juillet/Septembre 2004 
PROJETS DE DÉVELOPPEMENT ET DE GESTION DE LA PÊCHE CÔTIÈRE EN PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE 
dier la législation en vigueur, sur le 
Des bases de données ont été plan de la participation à la gestion constituées, les données saisies, et de la pêche aux niveaux les plus bas leur analyse devrait s’achever en des services publics, ainsi que les 
novembre 2004. Dans le cadre des initiatives menées parallèlement en 
enquêtes socioéconomiques et des matière de gestion de l’environne- 
études de marché décrites ci-des- ment à l’échelle locale. Cette étude 
sus, la répartition géographique des permettra d’élaborer des textes de zones de pêche, des captures, de loi appropriés et de concevoir des l’effort de pêche et des marchés fait moyens d’intervenir en faveur de la 
aussi l’objet d’études aux fins de gestion de la pêche, à cette échelle. 
l’analyse. En outre, la recherche comprend la consultation et l’ex- 2. Évaluation et surveillance des 
ploitation, si possible, des données ressources halieutiques côtières 
publiées et historiques (registres des achats et des ventes) communi- Ces activités comprennent : 
quées par certains mareyeurs locaux. 
• la préparation d’inventaires des ressources, 3. Amélioration de la circulation • la cartographie des habitats, des informations 
• la conduite d’inventaires des ressources, et 
Cette activité comprend : 
• des enquêtes socioéconomiques et auprès des ménages. 
• l’amélioration de l’accès aux sources d’information, Une observation des débarque- • l’établissement de fiches réper- ments des petits pêcheurs et de toriant et décrivant les ressour- leurs ventes de poissons sur les mar- 
ces de la province, chés locaux, les étals au bord des 
• l’élaboration de supports d’in- routes et aux acheteurs a commencé 
formation et de sensibilisation, en mai 2004, en Nouvelle-Irlande. 
• la mise en place de mécanismes Ce travail d’observation est conduit de surveillance des ressources, et par des agents du service des pêches 
• la création d’un site Web sur la provincial, des observateurs et des 
pêche par le service national des échantillonneurs au port, qui ont été 
pêches. formés dans le cadre du cours de remise à niveau susmentionné. 
Les responsables du projet travail- Toutes ces personnes recueillent des lent actuellement à l’élaboration de informations qui comprennent la supports d’information à l’intention désignation des espèces de poissons 
du grand public, notamment des et la longueur de chaque poisson 
émissions de radio, des films vidéo mesuré. Plusieurs bases de données 
et des publications. On s’emploie ont été constituées. Ces informa- 
actuellement à retranscrire en tions y sont saisies, et une analyse anglais et en Tok pisin 26 émissions préliminaire des données des six de 15 à 20 minutes. Quatre films premiers mois est prévue en 
traitant des différents aspects de la novembre 2004. Il est également 
gestion de la pêche sont en cours de prévu de commencer les inventaires 
réalisation, et deux films sous la des ressources en 2005. 
forme de spectacles de marionnet- tes sont presque achevés. Une L’enquête socioéconomique de réfé- bande dessinée montrant les ris- rence en province de Nouvelle- 
ques qu’encourent les gens de mer Irlande a été conduite de la mi-août 
de contracter le VIH/SIDA est ter- au début d’octobre 2004, après la 
minée. Une autre bande dessinée tenue d’un atelier de formation à 
sur la sécurité en mer a été com- l’intention des enquêteurs. Trois mandée, et un livre sur la conserva- groupes de trois enquêteurs ont été tion des récifs est sur le point d’être formés et ont travaillé pendant six 
achevé. En outre, la bibliothèque et semaines en interrogeant 800 ména- 
le site Web du service national des ges environ de 21 communes situées 
pêches ont été enrichis de manière à dans le nord de la province de 
augmenter la quantité d’informa- Nouvelle-Irlande. 
tions à la disposition d’utilisateurs potentiels. 
4. Participation des communautés locales au développement et à la gestion de la pêche 
À cette fin, il s’agit : 
• de faire prendre conscience aux populations de l’importance de gérer les ressources halieuti- ques, 
• de promouvoir les petites entre- prises, 
• de donner une formation prati- que aux femmes, • de mouiller des DCP, et 
• de former des groupes de pêcheurs chargés de faire connaître à leurs pairs les dan- gers du VIH/SIDA. 
Le premier cours de formation offi- ciel dans ce domaine a commencé à la fin d’octobre 2004, et d’autres cours sont prévus ultérieurement. Le projet en lui-même vise à mieux faire connaître aux populations les aspects relatifs à la gestion des res- sources halieutiques, à les aider à résoudre les problèmes qu’elles ren- contrent dans ce domaine, et à sou- tenir la création d’associations villa- geoises. Un autre objectif à atteindre consiste dans la détermination de trois ou quatre collectivités où un système de gestion et de surveil- lance des ressources halieutiques à l’échelle de la communauté pour- rait être mis en place, expérimenté et servir de modèle de démonstra- tion pour promouvoir le principe de gestion communautaire en Papouasie-Nouvelle-Guinée. 
D’après les résultats obtenus dans la province de Kavieng, il apparaît que le projet de développement et de gestion de la pêche côtière porte des fruits, les pouvoirs publics, les autorités provinciales et le secteur privé apportant leur plein appui, aussi bien à ce projet qu’au projet de développement de la pêche côtière en milieu rural. 
36 Lettre d’information sur les pêches #110 – Juillet/Septembre 2004